Un consultant éducatif à domicile depuis 2009
06 99 82 87 80

Nos actualités

LES SEVICES SOCIAUX

CONSULT EDUC' - Focus - Lundi 30 Septembre 2019


LES SEVICES SOCIAUX PART I




Quand l’Education Nationale s’en mêle (s'emmêle?) .




Voici la teneur d’un courrier type de l’Education Nationale suite à la déscolarisation d’un jeune de 16 ans qui est en seconde pro au lycée des métiers de l’horticulture et travaux paysagers.

Il émane de l’académie du département , il est retranscrit mot pour mot.

«L’inspecteur d’académie

Directeur académique des services de l’Education Nationale de (département)

Objet: convocation commission départementale.

J’ ai été informé  de l'absentéisme persistant de votre enfant (prénom - nom )

né le jj/mm/année
Scolarisé en classe de 2NDE au LPO lycée des métier l’horticulture et paysage (note de l’auteur: c’est formulé ainsi) de (ville).

et de la non présence à la commission locale absentéisme à laquelle vous et votre enfant étaient convoqués.

Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.

En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.

Je vous prie de vous présenter avec votre enfant à la commission départementale 

Le jj/mm/année à ..h.. À la Direction Académique (adresse) Salle mars (dieu de la guerre non?).

J’attire votre attention sur le fait que je suis susceptible, si nécessaire, de saisir le Procureur de la République en vue d’une sanction.

Parce que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles (passage écrit en caractères gras sur le formulaire de convocation), il est important que vous puissiez être présent avec votre enfant, afin d’être entendus par la commission départementale que je préside, pour essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée pour le retour en formation de votre enfant.

Comptant sur votre mobilisation, je vous prie d'agréer, madame, monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

Pour le recteur de l’académie de (ville) et par délégation le directeur académique adjoint des services de l’Education Nationale de (département).

Je ne résiste pas à l’envie d’analyser ce courrier d’aide et de soutien aux familles.

Le ton de ce courrier induit il une convocation pour grand excès de vitesse avec consommation de produit stupéfiants agrémentée d’une alcoolémie importante?

Dès la notification de l’objet: «convocation» donne le ton. La convocation n’évoque t-elle pas une obligation morale assortie d’un zeste de coercition et de sanction éventuelle (en l’occurrence «saisir le procureur de la République en vue d’une sanction», donc , un menace. 

«Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.

En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.» là, c’est clairement la leçon de morale. C’est au cas où nous ne comprendrions pas l’importance de l’école, nous, les parents. 

Et dans l’hypothèse où le ou les parents sont débiles légers ou profond, le directeur d’académie nous indique à la fin de son verbiage « que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles».

Mais rassurons nous, ce bon monsieur nous propose «... essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée...»; cette main tendue ne représente que 12 mots sur total de 209 que contient ce courrier, cette convocation, cette injonction. Soit, 5,74% de son contenu en faisant fi des en-têtes en haut, dans la colonne de gauche et en bas.

Ce pourcentage est à mon sens de ce que peut apporter l’Education Nationale en matière d’aide aux parents dont les enfants sont en difficulté et/ou en décrochage scolaire.

Et pour finir le terrible «comptant sur votre mobilisation....», n’est ce pas un évidence? 

Les parents sont encore une fois stigmatisés, menacés, presque accusés. Ne pensez vous pas chez monsieur le Recteur, Directeur d'Académie ou même Principal de collège et Proviseur de lycée que ces mêmes parents que vous convoquez dans des salles austères dont les tables sont disposées en U avec toute l’équipe dite pédagogique lors de réunions éponymes, que vous placez face à vous tous tel un tribunal de l’Inquisition en les incriminant, que ce parents donc, ne sont ni soucieux, ni catastrophés ?

Pensez vous qu’il soit utile et constructif mesdames les assistantes sociales, messieurs les recteurs, mesdames et messieurs les éducateurs, les éducatrices, les psychologues, les psychiatres, les juges de les faire culpabiliser encore un peu plus à chaque fois sans jamais leur proposer d’autres solution que menaces, signalement, informations préoccupantes, placement en famille d’accueil ou en foyer?

De les incriminer, de leur faire porter l’échec d’un système faussement intitulé Aide Sociale ? 

Lire la suite...

La fessée est interdite en France

Consult Educ' - Actualités - Mardi 09 Juillet 2019


Le 2 juillet 2019, le Parlement adopte définitivement la « loi anti-fessée » en corrélation avec l'article 371 du code civil qui indique que l'autorité parentale doit s'exercer "sans violences physiques ou psychologiques". C'est la fin du droit de correction issu du XIXéme siècle.

Qu'en est il de la bonne vieille "trempe", "tarte", "baffe", beigne, "mandale", "calotte", etc...?

Du poncif ;"j'en ai reçu des fessées et je n'en suis pas mort!" et autres phrases types?


J'ai longtemps été favorable à cette forme de répression sur nos enfants afin de poser une limite physique, tout cela avec parcimonie bien sûr.

La vertu éducative d'une telle démarche a fonctionné des décennies durant. Fondée sur la peur d'une douleur physique certes, mais elle contribuait à fixer un cadre. n'est ce pas la crainte du gendarme qui nous aide à  respecter la loi?

Les temps ont changés, nous sommes en 2019. les sanctions sont devenues plus modernes. Tous nos enfants petits ou grands  ont accès aux écrans: tablettes, smartphones, ordinateurs, télévision, consoles de jeux. Et ils en sont très friands, voire dépendants.

Autant de sanctions potentielles qui évitent le châtiment corporel car finalement, s'en est un. L'avantage de jouer sur une frustration est de pouvoir mettre en place des mécanismes éducatifs.

En effet, la fessée est dans l'immédiateté, la douleur instantanée et la vexation de l'enfant aussi. Dans ce traditionnel cas de figure, on travaille sur la peur de la douleur physique. 

Avec la sanction d'une privation temporaire de tel ou tel écran, on fixe une durée à plus ou moins court ou moyen terme, permettant ainsi à l'enfant ou à l'adolescent de "digérer" sa transgression grâce à la frustration. Au moment ou les parents ont décidé de lui rendre l'accès à ses écrans, il peuvent alors lui demander pourquoi il en a été privé et ainsi avoir cune séquence de dialogue éducatif destiné à poser un cadre sans aucune violence physique.

Oui, en réfléchissant, j'ai effectivement changé d'avis.

Cette loi, d'après ce que j'ai compris, ne sera pas forcément accompagnée de sanctions répressives envers les parents mais a au moins le mérite de nous faire réfléchir. Comment expliquer à nos enfants que nous sommes contre toute forme de violence et être violents nous mêmes?

J'irai même plus loin en arguant le précepte suivant: comment leur inculquer la notion de respect si le couple éducatif lui en manque en touchant à son intégrité physique?

D'aucuns pourront protester contre cette loi, la rendre politique, dire non à la fessée et oui aux LBD (lanceurs de balles de défense qui ont mutilé tant de personnes ces derniers mois - désolé, je n'ai pas pu résister à cette analogie) , mais je pense que nous devons vivre avec notre époque et tous les moyens modernes mis à notre disposition, y compris les sanctions que nous offre notre ère empreinte de technologie à profusion.
 

Lire la suite...

La rétention des copies du bac

Consult Educ' - Débat - Jeudi 04 Juillet 2019


Le baccalauréat - la nouvelle réforme met certains profs en colère.

2,5 % des professeurs s'insurgent et passent à l'acte en retenant 120 000 copies de 120 000 élèves.

De quoi parle t'on?

Un peu d'histoire: le baccalauréat a été créé en 1808 sous Napoléon avec cinq sections: sciences, lettres, droit, médecine et théologie.

Jusqu'au début du Xxème, les baccalauréats sciences et lettres sont les diplômes les plus préparés.

Plusieurs réformes nous emmène jusqu'en 1945 où la classe de terminale est divisée en trois: philosophie, sciences expérimentales et mathématiques. (Quid des lettres?).

En 1965, les baccalauréats A (lettres), B (économie), C (mathématiques et sciences physiques), D (sciences de la nature) et T (ancêtre du bac technologique) sont crées.

En 1995, ces mêmes sections deviennent L, E.S., S- SVT, S-E.A.T., S-S.I.

Nous ne parlons ici que des baccalauréats d'enseignement général, il y a une pléiade de bacs dits technologiques.

LA NOUVELLE REFORME

Toutes ces filières disparaissent et sont remplacées par quatre épreuves plus un grand oral ainsi qu'un contrôle continu qui compte 40% de la note finale (dont 10% avec les bulletins scolaires) . "Les épreuves comptent pour 60 % de la note finale : 1'épreuve anticipée écrite et orale de français en fin de première et 4 épreuves finales en classe de terminale (2 épreuves écrites sur les disciplines de spécialité choisies par le candidat, 1 épreuve écrite de philosophie, l'oral préparé en première et terminale)... " (source: service-public.fr). Le contrôle continu commence en première, l'épreuve anticipée écrite et orale de français est conservée. 

Le bac reste un examen obtenu avec une moyenne générale de 10/20, le système de mentions et rattrapage est maintenu.

LE VRAI PROBLEME

A tort ou a raison, je suis plutôt favorable à cette nouvelle réforme car elle a le mérite de mobiliser l'élève dès la première et non une semaine avant le bac, de le préparer à l'épreuve au lieu qu'il puisse se dire que même si il n'a rien fait pendant deux ans, il aura son bac sans problème (la réalité n'en sera que plus douloureuse...). De plus, exit la prédominance des mathématiques et des filières scientifiques.

Les raisons de l'ire de nos professeurs: cette réforme accroîtrait les inégalités des chances. n'est ce pas déjà le cas entre un bachelier du lycée Jeanson de Sailly et un autre de la Seine Saint Denis par exemple? 

Cette réforme s'effectue dans un contexte de réduction budgétaires: peut être il y aura-t-il des augmentations salariales?

Tout cela agrémenté d'autres revendications légitimes ou non, laissons le libre arbitre à chacun.

Parole de prof: "on en est là parce que nous y avons été contraints" pour justifier la rétention de 120 000 copies de 120 000 élèves qui ont travaillé, qui ont peu dormi avant les épreuves et qui sont angoissés des résultats et pressés de les avoir.  

Il s'agit là d'une minorité de professeurs (2,5%) qui est certaine de détenir la vérité et d'avoir raison. Depuis quand une minorité dirige un pays en démocratie? Ecouter cette minorité équivaut à se plier à leur volonté? 

Pourquoi les enseignants et leurs syndicats n'ont ils pas manifesté massivement entre janvier et juin 2019? N'en avaient ils pas le temps au lieu de décider de faire de la rétention de copies du bac et de prendre les élèves et leurs parents en otage? Le droit de grève et de manifester ont été interdits en France? 

Et en plus, ces mêmes profs exigent qu'il n'y ait aucune sanction financière! Dans quel monde vivent ils? Cette minorité cherche à imposer l'expression de son désir en prenant en otage des lycéens, quel bon exemple pour eux de voir leurs professeurs s'affranchir de la règle et de la loi! La désobéissance civique a bon dos! Tout le monde n'est pas De Gaulle, Jean Moulin ou Stéphane Hessel! Surtout avec des emplois garantis à vie!!

En cherchant bien dans les méandres des sites d'informations, force est de constater qu'il y a eu des mobilisations mais assez faibles. Par conséquent, nous avons vraiment à faire à une minorité. Ils se targuent être des "lanceurs d'alertes". Soit! 

Avec des raisonnements pareils, les infirmières en colère ainsi que tout le personnel hospitalier en ce moment devraient garder les médicaments , les surveillants de l'administration pénitentiaire devraient sceller  toutes les cellules des maisons d'arrêt et les laisser mourrir de faim les détenus, les pompiers devraient souder toutes les bornes d'eau, etc...

Je trouve qu'exprimer son désaccord en prenant notre jeunesse en otage ainsi que les parents est juste abject. Du coup, la forme terni le fond de leurs revendications qui peuvent être légitimes telles que la revalorisation des salaires, la non fermeture de certains établissent scolaires, l'amélioration de la formation et la création de postes.
 

Lire la suite...