Madame G. me rapporte les faits suivant. Son fils Maxime consomme et vend du cannabis. Ils vivent dans un petit village en Normandie. Il est déscolarisé, a déjà effectué une garde à vue pour vol avec effraction dans un commerce avec recel du fond de caisse.

Il insulte sa mère, la frappe, lui vole de l’argent, fugue. Il s’est fait exclure du lycée pour consommation de cannabis, il voit psychologue et pédo-psychiatre mais rien y fait. D’autre part, li a été diagnostiqué hyper actif.

Suite à sa garde à vue lors du délit qu’il a commis, il n’a même pas eu de rappel à loi…étrange non? Mettons ça sur le fait qu’il était mineur et que c’était sa première garde à vue.

En avril de l’année N, la maman écrit un courrier de demande d’aide éducative l’Unité Territoriale d’Action Sociale, mission prévention enfance.

Dans ce courrier elle relate les déboires de son fils sa dérive et ses actes délictueux: la drogue, le vol, les insultes, la violence intra familiale et la déscolarisation. Elle demande plus que de l’aide: qu’on vienne la secourir.

Le 14 aout de la même année elle reçoit une réponse en bonne et due forme de cette structure qui l’envoie vers le Service d’Aide Educative à Domicile. Délai de réponse rapide, objectifs éducatifs listés dans le courrier à savoir: «épauler madame dans sa fonction parentale, faire tiers dans la relation mère/fils afin que la situation familiale s’apaise, offrir un espace de parole et d’écoute à Maxime afin de l’aider à comprendre la notion du danger, faire le lien  avec les différents suivis de Maxime, épauler la scolarité de Maxime, travailler avec Monsieur (le papa qui est plutôt absent-NDLA) afin de le soutenir dans la prise en charge de Maxime.»

«Cette aide aura un première durée de six mois à compter du (date du courrier + douze jours) .»

A la lecture de cette prose, elle se sentait soulagée, sûre que plus rien ne lui arriverait et que son fils allait être remis dans « le droit chemin».

Dès le premier rendez vous fixé par la directrice de la structure d’aide éducative à domicile l’ambiance se tend. La maman se sent mise en accusation, «et comment en êtes vous arrivée là? Comment avez vous pu laisser votre fils sans être scolarisé? Pour quoi êtes vous toujours sur son dos? Etc…»

Un éducateur est alors nommé et il visitera Maxime et sa maman à raison de quinze jours pendant deux mois, soit quatre fois dont deux où Maxime n’était pas là.

La conclusion du dit «éducateur» à été donc de proposer à la maman un choix kafkaïen: envoyer Maxime chez son père qui vit en banlieue parisienne et qui a été (selon les dires de la maman) condamné pénalement pour maltraitances sur sa belle fille qu’il a interdiction d’approcher ou alors, le placement en foyer.

En outre, les psys ont complètement occulté la consommation quotidienne de cannabis du jeune homme. Quand la maman leur en parle, ils en minimisent les effets et conséquences en lui affirmant que: «de toutes façons tous les jeunes fument»!

De guerre lasse, la maman va tout tenter pour arrêter le début du rouleau compresseur qui s’annonce et commence à s’adresser à la sphère libérale, plus réactive et force de proposition. (Consult Educ’ bien sûr!).

LES SEVICES SOCIAUX PART II

Voici le témoignage spontanée d’une maman en détresse.

Quand l’ « Aide » Sociale à l’Enfance s’en mêle (ASE).
ASE: Aide Sociale à l’Enfance ou Acharnement Systématique Enclenché??

«Désolée d’écrire comme ça mais je suis vraiment révoltée contre notre système de soit-disant protection de l’enfance qui est en réalité maltraitant. Voici un résumé de ma journée d’hier :
J’étais au boulot tranquille en train de finir un truc urgent. Quand à 15h19, le Dr L. m’a contactée au travail pour m’annoncer qu’il hospitalisait ma fille ainée Emma (16 ans).
Il devait recueillir mon accord mais je lui avais déjà refusé il y a 3 semaines car je trouvais cela disproportionné et je ne pense pas que ce soit une bonne chose de filer des anti-dépresseurs à une ado de 16 ans qui trouve que la vie est dure. Je lui ai ré-exposé brièvement mes arguments mais il ne voulait pas prendre de risque car ma fille émettait des idées suicidaires (comme depuis un moment, c’est pour cela que je lui avais dit d’aller à la Maison des Ados) et m’a dit que si je n’acceptais pas là, il saisirait le Procureur en urgence pour demander le placement de ma fille. J’ai demandé à parler à ma fille pour lui faire peser les conséquences de ses paroles, ce qu’il a refusé en prétextant un conflit de loyauté. Tentant de peser le pour et le contre, je ne répondais pas trop et il a écourté et a dit qu’il me rappelait. J’ai appelé mon compagnon pour lui demander conseil et il a ensuite tenté de le joindre mais il avait déjà contacté le procureur. A ses dires, il ne pouvait plus rien arrêter et il n’y en avait que pour quelques jours… Il m’a raccroché au nez ainsi qu’à mon compagnon qui a tenté de le joindre.
J’ai reçu quelques heures plus tard l’appel d’un cadre de l’ASE qui m’a annoncé que comme c’était les vacances judiciaires (normalement on est convoqué sous 8 jours, là ce sera un mois), Je ne serai convoquée qu’à la rentrée par le Juge des Enfants et qu’en attendant, je ne peux ni voir ma fille ni entrer en contact avec elle, ni décider de son traitement médical (s’ils décident de la gaver d’anti-dépresseurs ou de lui faire des électrochocs car le médecin en a décidé ainsi ça s’impose à elle et à nous).
De plus, ils ne la garderont certainement pas pendant un mois à l’hôpital (réforme T2A = tarification à l’acte), elle sera donc placée en foyer ASE.
J’ai déjà été confrontée à l’iniquité de ce système et j’en avais entendu parler mais je n’imaginais pas qu’on pouvait perdre la garde de son enfant en 2h sur l’avis d’un simple médecin. J’aurais voulu dénoncer ce système violent sous couvert d’anonymat car j’ai un travail et 2 autres enfants à élever.
Nous vivons dans un pays formidable.

Marie. »

LES SEVICES SOCIAUX PART I

Quand l’Education Nationale s’en mêle (s’emmêle?) .

Voici la teneur d’un courrier type de l’Education Nationale suite à la déscolarisation d’un jeune de 16 ans qui est en seconde pro au lycée des métiers de l’horticulture et travaux paysagers.

Il émane de l’académie du département , il est retranscrit mot pour mot.

«L’inspecteur d’académie

Directeur académique des services de l’Education Nationale de (département)

Objet: convocation commission départementale.

J’ ai été informé  de l’absentéisme persistant de votre enfant (prénom – nom )

né le jj/mm/année
Scolarisé en classe de 2NDE au LPO lycée des métier l’horticulture et paysage (note de l’auteur: c’est formulé ainsi) de (ville).

et de la non présence à la commission locale absentéisme à laquelle vous et votre enfant étaient convoqués.

Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.

En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.

Je vous prie de vous présenter avec votre enfant à la commission départementale

Le jj/mm/année à ..h.. À la Direction Académique (adresse) Salle mars (dieu de la guerre non?).

J’attire votre attention sur le fait que je suis susceptible, si nécessaire, de saisir le Procureur de la République en vue d’une sanction.

Parce que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles (passage écrit en caractères gras sur le formulaire de convocation), il est important que vous puissiez être présent avec votre enfant, afin d’être entendus par la commission départementale que je préside, pour essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée pour le retour en formation de votre enfant.

Comptant sur votre mobilisation, je vous prie d’agréer, madame, monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

Pour le recteur de l’académie de (ville) et par délégation le directeur académique adjoint des services de l’Education Nationale de (département).

Je ne résiste pas à l’envie d’analyser ce courrier d’aide et de soutien aux familles.

Le ton de ce courrier induit il une convocation pour grand excès de vitesse avec consommation de produit stupéfiants agrémentée d’une alcoolémie importante?

Dès la notification de l’objet: «convocation» donne le ton. La convocation n’évoque t-elle pas une obligation morale assortie d’un zeste de coercition et de sanction éventuelle (en l’occurrence «saisir le procureur de la République en vue d’une sanction», donc , un menace.

«Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.

En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.» là, c’est clairement la leçon de morale. C’est au cas où nous ne comprendrions pas l’importance de l’école, nous, les parents.

Et dans l’hypothèse où le ou les parents sont débiles légers ou profond, le directeur d’académie nous indique à la fin de son verbiage « que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles».

Mais rassurons nous, ce bon monsieur nous propose «… essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée…»; cette main tendue ne représente que 12 mots sur total de 209 que contient ce courrier, cette convocation, cette injonction. Soit, 5,74% de son contenu en faisant fi des en-têtes en haut, dans la colonne de gauche et en bas.

Ce pourcentage est à mon sens de ce que peut apporter l’Education Nationale en matière d’aide aux parents dont les enfants sont en difficulté et/ou en décrochage scolaire.

Et pour finir le terrible «comptant sur votre mobilisation….», n’est ce pas un évidence?

Les parents sont encore une fois stigmatisés, menacés, presque accusés. Ne pensez vous pas chez monsieur le Recteur, Directeur d’Académie ou même Principal de collège et Proviseur de lycée que ces mêmes parents que vous convoquez dans des salles austères dont les tables sont disposées en U avec toute l’équipe dite pédagogique lors de réunions éponymes, que vous placez face à vous tous tel un tribunal de l’Inquisition en les incriminant, que ce parents donc, ne sont ni soucieux, ni catastrophés ?

Pensez vous qu’il soit utile et constructif mesdames les assistantes sociales, messieurs les recteurs, mesdames et messieurs les éducateurs, les éducatrices, les psychologues, les psychiatres, les juges de les faire culpabiliser encore un peu plus à chaque fois sans jamais leur proposer d’autres solution que menaces, signalement, informations préoccupantes, placement en famille d’accueil ou en foyer?

De les incriminer, de leur faire porter l’échec d’un système faussement intitulé Aide Sociale ?

Le 2 juillet 2019, le Parlement adopte définitivement la « loi anti-fessée » en corrélation avec l’article 371 du code civil qui indique que l’autorité parentale doit s’exercer « sans violences physiques ou psychologiques ». C’est la fin du droit de correction issu du XIXéme siècle.

Qu’en est il de la bonne vieille « trempe », « tarte », « baffe », beigne, « mandale », « calotte », etc…?

Du poncif ; »j’en ai reçu des fessées et je n’en suis pas mort! » et autres phrases types?

J’ai longtemps été favorable à cette forme de répression sur nos enfants afin de poser une limite physique, tout cela avec parcimonie bien sûr.

La vertu éducative d’une telle démarche a fonctionné des décennies durant. Fondée sur la peur d’une douleur physique certes, mais elle contribuait à fixer un cadre. n’est ce pas la crainte du gendarme qui nous aide à  respecter la loi?

Les temps ont changés, nous sommes en 2019. les sanctions sont devenues plus modernes. Tous nos enfants petits ou grands  ont accès aux écrans: tablettes, smartphones, ordinateurs, télévision, consoles de jeux. Et ils en sont très friands, voire dépendants.

Autant de sanctions potentielles qui évitent le châtiment corporel car finalement, s’en est un. L’avantage de jouer sur une frustration est de pouvoir mettre en place des mécanismes éducatifs.

En effet, la fessée est dans l’immédiateté, la douleur instantanée et la vexation de l’enfant aussi. Dans ce traditionnel cas de figure, on travaille sur la peur de la douleur physique.

Avec la sanction d’une privation temporaire de tel ou tel écran, on fixe une durée à plus ou moins court ou moyen terme, permettant ainsi à l’enfant ou à l’adolescent de « digérer » sa transgression grâce à la frustration. Au moment ou les parents ont décidé de lui rendre l’accès à ses écrans, il peuvent alors lui demander pourquoi il en a été privé et ainsi avoir cune séquence de dialogue éducatif destiné à poser un cadre sans aucune violence physique.

Oui, en réfléchissant, j’ai effectivement changé d’avis.

Cette loi, d’après ce que j’ai compris, ne sera pas forcément accompagnée de sanctions répressives envers les parents mais a au moins le mérite de nous faire réfléchir. Comment expliquer à nos enfants que nous sommes contre toute forme de violence et être violents nous mêmes?

J’irai même plus loin en arguant le précepte suivant: comment leur inculquer la notion de respect si le couple éducatif lui en manque en touchant à son intégrité physique?

D’aucuns pourront protester contre cette loi, la rendre politique, dire non à la fessée et oui aux LBD (lanceurs de balles de défense qui ont mutilé tant de personnes ces derniers mois – désolé, je n’ai pas pu résister à cette analogie) , mais je pense que nous devons vivre avec notre époque et tous les moyens modernes mis à notre disposition, y compris les sanctions que nous offre notre ère empreinte de technologie à profusion.

Le baccalauréat – la nouvelle réforme met certains profs en colère.

2,5 % des professeurs s’insurgent et passent à l’acte en retenant 120 000 copies de 120 000 élèves.

De quoi parle t’on?

Un peu d’histoire: le baccalauréat a été créé en 1808 sous Napoléon avec cinq sections: sciences, lettres, droit, médecine et théologie.

Jusqu’au début du Xxème, les baccalauréats sciences et lettres sont les diplômes les plus préparés.

Plusieurs réformes nous emmène jusqu’en 1945 où la classe de terminale est divisée en trois: philosophie, sciences expérimentales et mathématiques. (Quid des lettres?).

En 1965, les baccalauréats A (lettres), B (économie), C (mathématiques et sciences physiques), D (sciences de la nature) et T (ancêtre du bac technologique) sont crées.

En 1995, ces mêmes sections deviennent L, E.S., S- SVT, S-E.A.T., S-S.I.

Nous ne parlons ici que des baccalauréats d’enseignement général, il y a une pléiade de bacs dits technologiques.

LA NOUVELLE REFORME

Toutes ces filières disparaissent et sont remplacées par quatre épreuves plus un grand oral ainsi qu’un contrôle continu qui compte 40% de la note finale (dont 10% avec les bulletins scolaires) . « Les épreuves comptent pour 60 % de la note finale : 1’épreuve anticipée écrite et orale de français en fin de première et 4 épreuves finales en classe de terminale (2 épreuves écrites sur les disciplines de spécialité choisies par le candidat, 1 épreuve écrite de philosophie, l’oral préparé en première et terminale)…  » (source: service-public.fr). Le contrôle continu commence en première, l’épreuve anticipée écrite et orale de français est conservée.

Le bac reste un examen obtenu avec une moyenne générale de 10/20, le système de mentions et rattrapage est maintenu.

LE VRAI PROBLEME

A tort ou a raison, je suis plutôt favorable à cette nouvelle réforme car elle a le mérite de mobiliser l’élève dès la première et non une semaine avant le bac, de le préparer à l’épreuve au lieu qu’il puisse se dire que même si il n’a rien fait pendant deux ans, il aura son bac sans problème (la réalité n’en sera que plus douloureuse…). De plus, exit la prédominance des mathématiques et des filières scientifiques.

Les raisons de l’ire de nos professeurs: cette réforme accroîtrait les inégalités des chances. n’est ce pas déjà le cas entre un bachelier du lycée Jeanson de Sailly et un autre de la Seine Saint Denis par exemple?

Cette réforme s’effectue dans un contexte de réduction budgétaires: peut être il y aura-t-il des augmentations salariales?

Tout cela agrémenté d’autres revendications légitimes ou non, laissons le libre arbitre à chacun.

Parole de prof: « on en est là parce que nous y avons été contraints » pour justifier la rétention de 120 000 copies de 120 000 élèves qui ont travaillé, qui ont peu dormi avant les épreuves et qui sont angoissés des résultats et pressés de les avoir.

Il s’agit là d’une minorité de professeurs (2,5%) qui est certaine de détenir la vérité et d’avoir raison. Depuis quand une minorité dirige un pays en démocratie? Ecouter cette minorité équivaut à se plier à leur volonté?

Pourquoi les enseignants et leurs syndicats n’ont ils pas manifesté massivement entre janvier et juin 2019? N’en avaient ils pas le temps au lieu de décider de faire de la rétention de copies du bac et de prendre les élèves et leurs parents en otage? Le droit de grève et de manifester ont été interdits en France?

Et en plus, ces mêmes profs exigent qu’il n’y ait aucune sanction financière! Dans quel monde vivent ils? Cette minorité cherche à imposer l’expression de son désir en prenant en otage des lycéens, quel bon exemple pour eux de voir leurs professeurs s’affranchir de la règle et de la loi! La désobéissance civique a bon dos! Tout le monde n’est pas De Gaulle, Jean Moulin ou Stéphane Hessel! Surtout avec des emplois garantis à vie!!

En cherchant bien dans les méandres des sites d’informations, force est de constater qu’il y a eu des mobilisations mais assez faibles. Par conséquent, nous avons vraiment à faire à une minorité. Ils se targuent être des « lanceurs d’alertes ». Soit!

Avec des raisonnements pareils, les infirmières en colère ainsi que tout le personnel hospitalier en ce moment devraient garder les médicaments , les surveillants de l’administration pénitentiaire devraient sceller  toutes les cellules des maisons d’arrêt et les laisser mourrir de faim les détenus, les pompiers devraient souder toutes les bornes d’eau, etc…

Je trouve qu’exprimer son désaccord en prenant notre jeunesse en otage ainsi que les parents est juste abject. Du coup, la forme terni le fond de leurs revendications qui peuvent être légitimes telles que la revalorisation des salaires, la non fermeture de certains établissent scolaires, l’amélioration de la formation et la création de postes.

Il y a plusieurs mois, un élève braque une professeure avec une arme de poing, quelques semaines plus tard, quatre lycéens l’imitent au Havre.

Quelles sont les réponses de la loi, de l’école, faut il des portiques de sécurité? des gardes (armés) comme aux Etats Unis? Des caméras de surveillance?

Résumons: pas de formation des profs sur la gestion de groupe, un système de contrôle infantilisant d’inspecteurs qui inspectent et n’aident en rien bien souvent (IEN, IPR), des chefs d’établissements souvent frileux, des parents vindicatifs, des élèves souvent sans trop de limites…
Que faire quand deux gaillards se battent en pleine classe? Si vous ne maitrisez pas les arts martiaux, surtout ne pas se mettre entre les deux et aller chercher de l’aide: assistant d’éducation, collègue, envoyer un élève chercher le chef d’établissement, etc…et même si vous pensez maitriser, c’est vous qui risquez d’être poursuivi en cas de problème. D’autant que les fonctionnaires de l’Education Nationale (pléonasme) ne sont pas les premiers à couvrir leurs collègues (contrairement à d’autres corps professionnels: policiers, médecins, magistrats…).
La sanction ultime, le conseil de discipline? Se refiler la patate chaude et/ou participer au décrochage scolaire de l’élève?

Et que fait la Police? son métier mais… le Parquet cultive bien involontairement semble-t-il l’impunité de nos jeunes mineurs, et arrivés à leur majorité, ce sentiment de toute puissance et de défiance vis à vis des forces de l’ordre, des professeurs et autres représentants de l’administration publique perdure et ne fait que se renforcer.

Tout au plus une garde à vue sera effectuée suivie bien souvent par de simples rappels à la Loi assortis d’une éventuelle peine fictive…

Tant et si bien que les Juges Des Enfants du Parquet de Bobigny (93), début novembre 2018, ont lancé un cri d’alerte, un aveu d’impuissance alarmant dans le journal Le Parisien.

A lire de toute urgence:

« Dans une tribune qu’ils publient en exclusivité ce lundi sur France Inter et dans le journal Le Monde, les quinze juges des enfants de Bobigny lancent un « appel au secours ». « Nous sommes devenus les juges de mesures fictives », écrivent-ils, dénonçant le manque de moyens pour la protection de l’enfance.

« Nous, juges des enfants du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, souhaitons alerter sur la forte dégradation des dispositifs de protection de l’enfance en Seine-Saint-Denis.

Juges des mineurs délinquants, nous sommes, aussi, juges des mineurs en danger. À ce titre, nous devons répondre à l’exigence de protection des enfants, parfois très jeunes, que leur situation familiale met en péril : violences physiques, sexuelles, psychologiques, délaissement parental, négligences dans les soins et l’éducation. La loi nous permet, dans les cas où une séparation s’impose, de retirer l’enfant de son milieu familial. Elle nous permet aussi d’ordonner des mesures d’investigation ou d’accompagnement éducatif qui permettent, lorsque la situation s’y prête, de la faire évoluer favorablement en maintenant l’enfant dans sa famille, tout en veillant à son bon développement et à son insertion scolaire et sociale. Les mesures d’assistance éducative, exercées pour la plupart par le secteur associatif habilité, sont actuellement soumises à des délais de prise en charge inacceptables en matière de protection de l’enfance : il s’écoule jusqu’à 18 mois entre l’audience au cours de laquelle la décision est prononcée par le juge des enfants et l’affectation du suivi à un éducateur. Près de 900 mesures, soit 900 familles, sont en attente. Nous en connaissons les raisons : un manque flagrant de personnel, lié aux restrictions budgétaires, dans un contexte où la dégradation des conditions du travail éducatif et social en Seine-Saint-Denis rend plus difficiles les recrutements.

Le secteur associatif n’est pas le seul en difficulté. Dans les circonscriptions d’action sociale, les éducateurs du Conseil départemental, en sous-effectif eux aussi, ne parviennent plus à assurer correctement les missions de l’Aide Sociale à l’Enfance : accompagnement des enfants placés et de leurs familles, prise en charge des traumatismes et organisation des visites médiatisées requérant l’intervention constante d’un éducateur et d’un psychologue, évaluation approfondie des situations signalées par les écoles ou les assistantes sociales de secteur. Le repérage et l’analyse des dangers auxquels sont confrontés les enfants du département deviennent de plus en plus difficiles. En Seine-Saint-Denis, des mineurs en détresse ne peuvent ainsi plus recevoir l’aide dont ils ont besoin, faute de moyens financiers alloués à la protection de l’enfance par le Conseil départemental, tributaire en partie des dotations de l’État.

De l’autre côté du périphérique, la prise en charge des mesures éducatives judiciaires se fait sans délai, ce qui crée une inégalité inadmissible de réponse aux difficultés des familles.

Au Tribunal pour enfants de Bobigny, même si un quinzième cabinet de juge des enfants a été créé, nos greffiers en nombre insuffisant sont aussi en grande difficulté pour remplir leurs missions : leur absence, pourtant illégale, aux audiences en assistance éducative est à présent la norme. Les jugements pénaux sont, quant à eux, notifiés dans des délais (environ un an) qui leur ôtent véritablement leur sens, dans un département où les actes de délinquance sont nombreux. Que faut-il répondre aux parties civiles qui attendent leur indemnisation pour un vol avec violence ou un cambriolage pourtant déjà jugé ?

Nous sommes devenus les juges de mesures fictives, alors que les enjeux sont cruciaux pour la société de demain : des enfants mal protégés, ce seront davantage d’adultes vulnérables, de drames humains, de personnes sans abri et dans l’incapacité de travailler. Ce seront davantage de coûts sociaux, de prises en charge en psychiatrie, de majeurs à protéger, et, ce n’est plus à prouver, davantage de passages à l’acte criminel. Le meilleur rempart à la violence extrême, sous toutes ses formes, y compris la violence terroriste, est, nous en sommes convaincus, une politique efficace de détection des violences précoces et de protection des enfants qui en sont les victimes.

Notre alerte est un appel au secours.  »

Thierry BARANGER, président du Tribunal pour enfants
Anaïs AGUDO, juge des enfants
Anne-Françoise ASTRUC, juge des enfants
Violaine CHAPELLIER, juge des enfants
Emmanuelle DELERIS, juge des enfants
Sylvie DELUMEAU-VAILLANT, juge des enfants
Pascale DEMARTINI, juge des enfants
Edouard DURAND, juge des enfants
Neïl GRID, juge des enfants
Magali LAVIE-BADIE, juge des enfants
Magalie MOREL, juge des enfants
Olivier NOEL, juge des enfants
Claire PAUCHER, juge des enfants
Christina RINALDIS, juge des enfants
Marion POTIER, juge des enfants »

Faits d’actualité, sujets dans l’air du temps et découverte : deux heures pour faire “Le tour de la question”. Accompagnée de Julie, Wendy Bouchard engage le débat, invite les auditeurs à échanger en direct, et s’entoure de spécialistes pour répondre à leurs interrogations.

Sujet 1 : “Agression d’une enseignante : comment de telles violences sont possibles ?”

Alors que jeudi dernier, une enseignante de Créteil a été menacée avec une arme par un de ses élèves, la question de la “sécurisation” dans les établissements scolaires est rouverte

Aujourd’hui doit avoir lieu un comité stratégique avec Jean-Michel Blanqueret Christophe Castaner pour un « plan d’actions ambitieux » contre les violences visant les enseignants

“Etes-vous favorables à l’installation de portiques, caméras et détecteurs de métaux dans les établissements scolaires ?”

Ecouter le podcast

Merci, Hervé, Valentin semble plus ouvert. Je ne l’ai pas beaucoup vu ce soir car il est parti à la boxe mais il veut rentrer plus tôt pour que je l’aide à faire ses devoirs – ce qui est encourageant ! Je vous tiens informé mais je vous remercie vraiment de votre aide et de vos conseils, les deux m’aident beaucoup. À très bientôt.

Venez rejoindre Hervé Kurower le lundi 3 septembre 2018 sur France 3 qui participe à l’émission « 9h50 » (à cette heure là donc…).
Les questions et les réponses tourneront autour d’un sujet d’actualité : la rentrée scolaire.
A lundi!

Si l’on se réfère au jeu du même nom, a perdu le joueur dont le roi est menacé et qui se trouve dans l’incapacité de bouger.
Il est alors en échec et mat, incapable de bouger.

Annoncer à un enfant et surtout à un adolescent qu’il est en échec scolaire, revient à une condamnation à mort de ses capacités scolaires et par extension intellectuelles.

Mieux vaut alors employer le terme de difficulté. C’est difficile d’aller à l’école.
En effet, une scolarité post primaire peut devenir un sacerdoce pour un adolescent.
Beaucoup d’heures de cours, d’inter cours, de professeurs différents plus ou moins motivés, des salles de classe bondées, des couloirs et locaux souvent vétustes, de nouvelles règles à respecter…
Il ne s’agit pas de dénigrer l’Education Nationale mais de constater.

De l’inadéquation d’une partie des programmes

A la vue des devoirs de nos enfants, une question essentielle doit à mon sens être posée : sont-ils vraiment adaptés tant par la forme que par le fond à la tranche d’âge concernée ?

Je pense à un devoir sur les acariens quand on a 13 ans, au descriptif fastidieux d’une leçon de géographie à propos de la Seine, sa longueur, le lieu de sa source, ses estuaires, les villes principales qu’elle traverse ; le tout multiplié par le nombre de fleuves Français…
Je pense aux œuvres littéraires proposées à nos jeunes, est ce bien raisonnable de devoir lire Le Rouge et Le Noir, le Père Goriot ou Madame Bovary quand on a 15 ou 16 ans ?

Bien sûr tout dépend de la manière dont le professeur « vend » l’œuvre aux élèves, mais indépendamment de cela, les œuvres étudiées sont beaucoup trop souvent longues, obscures et en décalage total avec la maturité du public concerné.

Il ne s’agit pas de refaire les programmes, ni même de proposer des solutions ici, mais de réaliser et freiner nos projections d’adulte. Est il pertinent d’assurer à un ado de 13 ans qu’il est important de bien connaître l’appareil digestif du rat ? ou de lui assurer qu’il faut absolument maîtriser le temps face à douze tours de cours estampillés Education Physique et Sportive ?

Par contre, fort de ce constat, il est impératif qu’il comprenne l’importance de parler une ou deux langues étrangères, de maîtriser la nôtre, de manipuler les fondamentaux mathématiques.

Je pense qu’il faut expliquer tout cela à nos ados.  De l’absurdité de certains items du programme à la nécessité vitales d’autres.

Un discours jamais entendu marque plus qu’une sempiternelle rengaine.

On peut ensuite élaborer une stratégie : pourquoi ne pas négliger un peu les tours de cours et se renforcer sur les fonctions mathématiques ?

Pourquoi ne pas leur apprendre à s’adapter, trier, élaborer ?

Bien sûr, il faut se servir des points d’appui, valoriser les matières dans lesquelles l’ado à des bons résultats sans oublier de noter les efforts et les progrès fournis dans les autres.