LES SEVICES SOCIAUX
CONSULT EDUC' - Focus - Lundi 30 Septembre 2019
LES SEVICES SOCIAUX PART I
Quand l’Education Nationale s’en mêle (s'emmêle?) .
Voici la teneur d’un courrier type de l’Education Nationale suite à la déscolarisation d’un jeune de 16 ans qui est en seconde pro au lycée des métiers de l’horticulture et travaux paysagers.
Il émane de l’académie du département , il est retranscrit mot pour mot.
«L’inspecteur d’académie
Directeur académique des services de l’Education Nationale de (département)
Objet: convocation commission départementale.
J’ ai été informé de l'absentéisme persistant de votre enfant (prénom - nom )
né le jj/mm/année
Scolarisé en classe de 2NDE au LPO lycée des métier l’horticulture et paysage (note de l’auteur: c’est formulé ainsi) de (ville).
et de la non présence à la commission locale absentéisme à laquelle vous et votre enfant étaient convoqués.
Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.
En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.
Je vous prie de vous présenter avec votre enfant à la commission départementale
Le jj/mm/année à ..h.. À la Direction Académique (adresse) Salle mars (dieu de la guerre non?).
J’attire votre attention sur le fait que je suis susceptible, si nécessaire, de saisir le Procureur de la République en vue d’une sanction.
Parce que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles (passage écrit en caractères gras sur le formulaire de convocation), il est important que vous puissiez être présent avec votre enfant, afin d’être entendus par la commission départementale que je préside, pour essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée pour le retour en formation de votre enfant.
Comptant sur votre mobilisation, je vous prie d'agréer, madame, monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
Pour le recteur de l’académie de (ville) et par délégation le directeur académique adjoint des services de l’Education Nationale de (département).
Je ne résiste pas à l’envie d’analyser ce courrier d’aide et de soutien aux familles.
Le ton de ce courrier induit il une convocation pour grand excès de vitesse avec consommation de produit stupéfiants agrémentée d’une alcoolémie importante?
Dès la notification de l’objet: «convocation» donne le ton. La convocation n’évoque t-elle pas une obligation morale assortie d’un zeste de coercition et de sanction éventuelle (en l’occurrence «saisir le procureur de la République en vue d’une sanction», donc , un menace.
«Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.
En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.» là, c’est clairement la leçon de morale. C’est au cas où nous ne comprendrions pas l’importance de l’école, nous, les parents.
Et dans l’hypothèse où le ou les parents sont débiles légers ou profond, le directeur d’académie nous indique à la fin de son verbiage « que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles».
Mais rassurons nous, ce bon monsieur nous propose «... essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée...»; cette main tendue ne représente que 12 mots sur total de 209 que contient ce courrier, cette convocation, cette injonction. Soit, 5,74% de son contenu en faisant fi des en-têtes en haut, dans la colonne de gauche et en bas.
Ce pourcentage est à mon sens de ce que peut apporter l’Education Nationale en matière d’aide aux parents dont les enfants sont en difficulté et/ou en décrochage scolaire.
Et pour finir le terrible «comptant sur votre mobilisation....», n’est ce pas un évidence?
Les parents sont encore une fois stigmatisés, menacés, presque accusés. Ne pensez vous pas chez monsieur le Recteur, Directeur d'Académie ou même Principal de collège et Proviseur de lycée que ces mêmes parents que vous convoquez dans des salles austères dont les tables sont disposées en U avec toute l’équipe dite pédagogique lors de réunions éponymes, que vous placez face à vous tous tel un tribunal de l’Inquisition en les incriminant, que ce parents donc, ne sont ni soucieux, ni catastrophés ?
Pensez vous qu’il soit utile et constructif mesdames les assistantes sociales, messieurs les recteurs, mesdames et messieurs les éducateurs, les éducatrices, les psychologues, les psychiatres, les juges de les faire culpabiliser encore un peu plus à chaque fois sans jamais leur proposer d’autres solution que menaces, signalement, informations préoccupantes, placement en famille d’accueil ou en foyer?
De les incriminer, de leur faire porter l’échec d’un système faussement intitulé Aide Sociale ?