LES SEVICES SOCIAUX PART III
CONSULT EDUC' - Focus - Jeudi 17 Octobre 2019
Madame G. me rapporte les faits suivant. Son fils Maxime consomme et vend du cannabis. Ils vivent dans un petit village en Normandie. Il est déscolarisé, a déjà effectué une garde à vue pour vol avec effraction dans un commerce avec recel du fond de caisse.
Il insulte sa mère, la frappe, lui vole de l’argent, fugue. Il s’est fait exclure du lycée pour consommation de cannabis, il voit psychologue et pédo-psychiatre mais rien y fait. D’autre part, li a été diagnostiqué hyper actif.
Suite à sa garde à vue lors du délit qu’il a commis, il n’a même pas eu de rappel à loi...étrange non? Mettons ça sur le fait qu’il était mineur et que c’était sa première garde à vue.
En avril de l’année N, la maman écrit un courrier de demande d’aide éducative l’Unité Territoriale d’Action Sociale, mission prévention enfance.
Dans ce courrier elle relate les déboires de son fils sa dérive et ses actes délictueux: la drogue, le vol, les insultes, la violence intra familiale et la déscolarisation. Elle demande plus que de l’aide: qu’on vienne la secourir.
Le 14 aout de la même année elle reçoit une réponse en bonne et due forme de cette structure qui l’envoie vers le Service d’Aide Educative à Domicile. Délai de réponse rapide, objectifs éducatifs listés dans le courrier à savoir: «épauler madame dans sa fonction parentale, faire tiers dans la relation mère/fils afin que la situation familiale s’apaise, offrir un espace de parole et d’écoute à Maxime afin de l’aider à comprendre la notion du danger, faire le lien avec les différents suivis de Maxime, épauler la scolarité de Maxime, travailler avec Monsieur (le papa qui est plutôt absent-NDLA) afin de le soutenir dans la prise en charge de Maxime.»
«Cette aide aura un première durée de six mois à compter du (date du courrier + douze jours) .»
A la lecture de cette prose, elle se sentait soulagée, sûre que plus rien ne lui arriverait et que son fils allait être remis dans « le droit chemin».
Dès le premier rendez vous fixé par la directrice de la structure d’aide éducative à domicile l’ambiance se tend. La maman se sent mise en accusation, «et comment en êtes vous arrivée là? Comment avez vous pu laisser votre fils sans être scolarisé? Pour quoi êtes vous toujours sur son dos? Etc...»
Un éducateur est alors nommé et il visitera Maxime et sa maman à raison de quinze jours pendant deux mois, soit quatre fois dont deux où Maxime n’était pas là.
La conclusion du dit «éducateur» à été donc de proposer à la maman un choix kafkaïen: envoyer Maxime chez son père qui vit en banlieue parisienne et qui a été (selon les dires de la maman) condamné pénalement pour maltraitances sur sa belle fille qu’il a interdiction d’approcher ou alors, le placement en foyer.
En outre, les psys ont complètement occulté la consommation quotidienne de cannabis du jeune homme. Quand la maman leur en parle, ils en minimisent les effets et conséquences en lui affirmant que: «de toutes façons tous les jeunes fument»!
De guerre lasse, la maman va tout tenter pour arrêter le début du rouleau compresseur qui s’annonce et commence à s’adresser à la sphère libérale, plus réactive et force de proposition. (Consult Educ' bien sûr!).