Un consultant éducatif à domicile depuis 2009
06 99 82 87 80

Nos actualités

LES SEVICES SOCIAUX PART III

CONSULT EDUC' - Focus - Jeudi 17 Octobre 2019


Madame G. me rapporte les faits suivant. Son fils Maxime consomme et vend du cannabis. Ils vivent dans un petit village en Normandie. Il est déscolarisé, a déjà effectué une garde à vue pour vol avec effraction dans un commerce avec recel du fond de caisse.

Il insulte sa mère, la frappe, lui vole de l’argent, fugue. Il s’est fait exclure du lycée pour consommation de cannabis, il voit psychologue et pédo-psychiatre mais rien y fait. D’autre part, li a été diagnostiqué hyper actif.

Suite à sa garde à vue lors du délit qu’il a commis, il n’a même pas eu de rappel à loi...étrange non? Mettons ça sur le fait qu’il était mineur et que c’était sa première garde à vue.

En avril de l’année N, la maman écrit un courrier de demande d’aide éducative l’Unité Territoriale d’Action Sociale, mission prévention enfance.

Dans ce courrier elle relate les déboires de son fils sa dérive et ses actes délictueux: la drogue, le vol, les insultes, la violence intra familiale et la déscolarisation. Elle demande plus que de l’aide: qu’on vienne la secourir. 

Le 14 aout de la même année elle reçoit une réponse en bonne et due forme de cette structure qui l’envoie vers le Service d’Aide Educative à Domicile. Délai de réponse rapide, objectifs éducatifs listés dans le courrier à savoir: «épauler madame dans sa fonction parentale, faire tiers dans la relation mère/fils afin que la situation familiale s’apaise, offrir un espace de parole et d’écoute à Maxime afin de l’aider à comprendre la notion du danger, faire le lien  avec les différents suivis de Maxime, épauler la scolarité de Maxime, travailler avec Monsieur (le papa qui est plutôt absent-NDLA) afin de le soutenir dans la prise en charge de Maxime.»

«Cette aide aura un première durée de six mois à compter du (date du courrier + douze jours) .»

A la lecture de cette prose, elle se sentait soulagée, sûre que plus rien ne lui arriverait et que son fils allait être remis dans « le droit chemin». 

Dès le premier rendez vous fixé par la directrice de la structure d’aide éducative à domicile l’ambiance se tend. La maman se sent mise en accusation, «et comment en êtes vous arrivée là? Comment avez vous pu laisser votre fils sans être scolarisé? Pour quoi êtes vous toujours sur son dos? Etc...»

Un éducateur est alors nommé et il visitera Maxime et sa maman à raison de quinze jours pendant deux mois, soit quatre fois dont deux où Maxime n’était pas là. 

La conclusion du dit «éducateur» à été donc de proposer à la maman un choix kafkaïen: envoyer Maxime chez son père qui vit en banlieue parisienne et qui a été (selon les dires de la maman) condamné pénalement pour maltraitances sur sa belle fille qu’il a interdiction d’approcher ou alors, le placement en foyer.

En outre, les psys ont complètement occulté la consommation quotidienne de cannabis du jeune homme. Quand la maman leur en parle, ils en minimisent les effets et conséquences en lui affirmant que: «de toutes façons tous les jeunes fument»!

De guerre lasse, la maman va tout tenter pour arrêter le début du rouleau compresseur qui s’annonce et commence à s’adresser à la sphère libérale, plus réactive et force de proposition. (Consult Educ' bien sûr!).


 

Lire la suite...

LES SEVICES SOCIAUX PART II

CONSULT EDUC - Débat - Vendredi 11 Octobre 2019


LES SEVICES SOCIAUX PART II

Voici le témoignage spontanée d’une maman en détresse.

Quand l' "Aide" Sociale à l'Enfance s'en mêle (ASE).
ASE: Aide Sociale à l'Enfance ou Acharnement Systématique Enclenché??

«Désolée d'écrire comme ça mais je suis vraiment révoltée contre notre système de soit-disant protection de l'enfance qui est en réalité maltraitant. Voici un résumé de ma journée d'hier :
J'étais au boulot tranquille en train de finir un truc urgent. Quand à 15h19, le Dr L. m'a contactée au travail pour m'annoncer qu'il hospitalisait ma fille ainée Emma (16 ans).
Il devait recueillir mon accord mais je lui avais déjà refusé il y a 3 semaines car je trouvais cela disproportionné et je ne pense pas que ce soit une bonne chose de filer des anti-dépresseurs à une ado de 16 ans qui trouve que la vie est dure. Je lui ai ré-exposé brièvement mes arguments mais il ne voulait pas prendre de risque car ma fille émettait des idées suicidaires (comme depuis un moment, c'est pour cela que je lui avais dit d'aller à la Maison des Ados) et m'a dit que si je n'acceptais pas là, il saisirait le Procureur en urgence pour demander le placement de ma fille. J'ai demandé à parler à ma fille pour lui faire peser les conséquences de ses paroles, ce qu'il a refusé en prétextant un conflit de loyauté. Tentant de peser le pour et le contre, je ne répondais pas trop et il a écourté et a dit qu'il me rappelait. J'ai appelé mon compagnon pour lui demander conseil et il a ensuite tenté de le joindre mais il avait déjà contacté le procureur. A ses dires, il ne pouvait plus rien arrêter et il n'y en avait que pour quelques jours... Il m'a raccroché au nez ainsi qu'à mon compagnon qui a tenté de le joindre.
J'ai reçu quelques heures plus tard l'appel d'un cadre de l'ASE qui m'a annoncé que comme c'était les vacances judiciaires (normalement on est convoqué sous 8 jours, là ce sera un mois), Je ne serai convoquée qu'à la rentrée par le Juge des Enfants et qu'en attendant, je ne peux ni voir ma fille ni entrer en contact avec elle, ni décider de son traitement médical (s'ils décident de la gaver d'anti-dépresseurs ou de lui faire des électrochocs car le médecin en a décidé ainsi ça s'impose à elle et à nous).
De plus, ils ne la garderont certainement pas pendant un mois à l’hôpital (réforme T2A = tarification à l'acte), elle sera donc placée en foyer ASE.
J'ai déjà été confrontée à l'iniquité de ce système et j'en avais entendu parler mais je n'imaginais pas qu'on pouvait perdre la garde de son enfant en 2h sur l'avis d'un simple médecin. J'aurais voulu dénoncer ce système violent sous couvert d’anonymat car j'ai un travail et 2 autres enfants à élever.
Nous vivons dans un pays formidable.

Marie."

Lire la suite...

LES SEVICES SOCIAUX

CONSULT EDUC' - Focus - Lundi 30 Septembre 2019


LES SEVICES SOCIAUX PART I




Quand l’Education Nationale s’en mêle (s'emmêle?) .




Voici la teneur d’un courrier type de l’Education Nationale suite à la déscolarisation d’un jeune de 16 ans qui est en seconde pro au lycée des métiers de l’horticulture et travaux paysagers.

Il émane de l’académie du département , il est retranscrit mot pour mot.

«L’inspecteur d’académie

Directeur académique des services de l’Education Nationale de (département)

Objet: convocation commission départementale.

J’ ai été informé  de l'absentéisme persistant de votre enfant (prénom - nom )

né le jj/mm/année
Scolarisé en classe de 2NDE au LPO lycée des métier l’horticulture et paysage (note de l’auteur: c’est formulé ainsi) de (ville).

et de la non présence à la commission locale absentéisme à laquelle vous et votre enfant étaient convoqués.

Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.

En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.

Je vous prie de vous présenter avec votre enfant à la commission départementale 

Le jj/mm/année à ..h.. À la Direction Académique (adresse) Salle mars (dieu de la guerre non?).

J’attire votre attention sur le fait que je suis susceptible, si nécessaire, de saisir le Procureur de la République en vue d’une sanction.

Parce que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles (passage écrit en caractères gras sur le formulaire de convocation), il est important que vous puissiez être présent avec votre enfant, afin d’être entendus par la commission départementale que je préside, pour essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée pour le retour en formation de votre enfant.

Comptant sur votre mobilisation, je vous prie d'agréer, madame, monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

Pour le recteur de l’académie de (ville) et par délégation le directeur académique adjoint des services de l’Education Nationale de (département).

Je ne résiste pas à l’envie d’analyser ce courrier d’aide et de soutien aux familles.

Le ton de ce courrier induit il une convocation pour grand excès de vitesse avec consommation de produit stupéfiants agrémentée d’une alcoolémie importante?

Dès la notification de l’objet: «convocation» donne le ton. La convocation n’évoque t-elle pas une obligation morale assortie d’un zeste de coercition et de sanction éventuelle (en l’occurrence «saisir le procureur de la République en vue d’une sanction», donc , un menace. 

«Je vous rappelle que l’assiduité scolaire est une obligation légale à laquelle tout élève doit se conformer.

En effet, l’école est le leu déterminant pour sa bonne intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle.» là, c’est clairement la leçon de morale. C’est au cas où nous ne comprendrions pas l’importance de l’école, nous, les parents. 

Et dans l’hypothèse où le ou les parents sont débiles légers ou profond, le directeur d’académie nous indique à la fin de son verbiage « que l’assiduité scolaire constitue un devoir pour les enfants, une obligation pour les parents et une chance pour les familles».

Mais rassurons nous, ce bon monsieur nous propose «... essayer d’analyser les difficultés rencontrées et de trouver une solution individualisée...»; cette main tendue ne représente que 12 mots sur total de 209 que contient ce courrier, cette convocation, cette injonction. Soit, 5,74% de son contenu en faisant fi des en-têtes en haut, dans la colonne de gauche et en bas.

Ce pourcentage est à mon sens de ce que peut apporter l’Education Nationale en matière d’aide aux parents dont les enfants sont en difficulté et/ou en décrochage scolaire.

Et pour finir le terrible «comptant sur votre mobilisation....», n’est ce pas un évidence? 

Les parents sont encore une fois stigmatisés, menacés, presque accusés. Ne pensez vous pas chez monsieur le Recteur, Directeur d'Académie ou même Principal de collège et Proviseur de lycée que ces mêmes parents que vous convoquez dans des salles austères dont les tables sont disposées en U avec toute l’équipe dite pédagogique lors de réunions éponymes, que vous placez face à vous tous tel un tribunal de l’Inquisition en les incriminant, que ce parents donc, ne sont ni soucieux, ni catastrophés ?

Pensez vous qu’il soit utile et constructif mesdames les assistantes sociales, messieurs les recteurs, mesdames et messieurs les éducateurs, les éducatrices, les psychologues, les psychiatres, les juges de les faire culpabiliser encore un peu plus à chaque fois sans jamais leur proposer d’autres solution que menaces, signalement, informations préoccupantes, placement en famille d’accueil ou en foyer?

De les incriminer, de leur faire porter l’échec d’un système faussement intitulé Aide Sociale ? 

Lire la suite...